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j'ai oublié mes bottes de marin

Ce jour là, je n’avais pas mis mes bottes de marin…

Ce jour là, je n’avais pas mis mes bottes de marin. Je décidais de me rendre sur les lieux qui faisaient parler la France. La Seine et ses inondations.

au secours je me noie
crue de la seine

L’appareil photo dans le sac, des tennis noirs aux pieds. Je me précipitais vers Austerlitz. Un peu déçue… Mouais !

quitter la péniche
la passerelle

bon, on va tenter quelques clichés originaux. Éviter à tous prix la Seine pleine comme une huitre.

une moto, un kebab, un tabouret, une femme...la vie est belle
The place to be

J’ai beaucoup marché, j’ai beaucoup scruté, j’ai zoomé, j’ai osé dépasser les lignes interdites et oui, je suis comme ça ! J’ai… pris… des photos. Ohh ?… Sans dek !

 

Autant dire que je n’étais pas la seule.

la seine les pieds dans l'eau
les pieds dans l’eau

Après les tempêtes de l’île de Sein, je dois avouer que mon cœur n’a pas battu au même rythme.

Tranquille la ville ! Ça va, je minimise mais l’eau à fait quand même des dégâts. Malgré tout, j’y ai vu de la poésie.

le spectacle.je ne suis pas la seule à y voir du romantisme
le spectacle

C’est si romantique ces eaux qui bouillonnent, qui écument et qui montent, qui montent jusqu’à effleurer les coucougnettes du zouave.

péniche débordée
péniche et barquettes

Austerlitz ? … Plutôt Water l’eau !

Moment de grâce

CantalCe matin, je me lève de bonne heure, huit heures et quel silence après la soirée bruyante animée en partie par une meute d’ados excités. Couchés tard, levés tard. Le décalage horaire avec cette belle jeunesse me permet de reprendre une grande respiration pour affronter une journée qui risque d’être agitée.
Le Cantal où je séjourne pour le festival du théâtre de rue, est une vraie belle région, comme je les aime. Un climat incertain, des petites montagnes en forme de dômes, toutes de vert émeraude, des lumières changeantes au gré du ciel, des prairies, des bosquets avec des arbres arrondis de belles allures, des panoramas qui vous emmènent loin, loin, loin… Au delà de toutes espérances.
Au lever du soleil et à son coucher, la lumière frise le paysage et donne une impression magique. Pour peu que l’horizon soit dégagé, on aperçoit dans le lointain, la chaine des puys, quelle merveille ! Je ne m’en lasse pas.
Comme peintre, photographe, ici, c’est le paradis.

Oraison funèbre d’une jeune mère

Voici l’oraison funèbre d’une jeune mère aplatie par la roue arrière d’un bus, laissant neuf orphelins livrés à eux-même.
Elle vivait sagement, depuis toujours près d’une mare. Jeune, elle aimait y faire trempette.
Elle rencontra un jour, un mâle bien fait de sa personne qui lui fît des rejetons, neuf en tout.
Elle étouffait près de cette mare avec son compagnon toujours sur le dos.
Un beau jour, elle décida de partir à la ville avec ses neufs petits.
Bien mal lui en pris et c’est là que l’aventure commença.
Elle déambula fièrement avec ses enfants derrière elle, dans les rues de Quimper. Les gens s’en amusèrent, la regardant avec de larges sourires. Pourtant la situation était plus que compliquée. La mère pas habituée à la ville commençait à paniquer. Elle allait d’un endroit à un autre, cherchant à protéger sa progéniture qui lui obéissait au doigt et à l’oeil.
Deux femmes inconnues de la mère essayèrent de l’aider à retourner dans sa belle contrée. La mère méfiante ne connaissant pas ces personnes, se tenait à distance de ces importunes. Elle traversait la route hors des clous, sans regarder, entraînant ses enfants vers un danger évident. La catastrophe devait arriver, un bus passant par là et plutôt courtois, la laissait traverser.Il s’arrêtait et la regardait amusé. La mère continuait sa folle cavalcade, suivi de sa petite troupe quand, soudain prise de desespoir se jetait sous la roue arrière du bus qui avait entre temps redémarré car il était pressé. La mère fût écrasée net, par le bus. Ses tripes sortaient de son abdomen. Ce n’était pas beau à voir. Son agonie dura un court instant, elle redressa la tête et dans un long souffle, retomba sur le bitume, raide morte.
Les petits s’affolèrent et coururent dans tous les sens. Une femme pleine de compassion arrêta sa voiture et ramassa la pauvre mère, encore toute chaude. Elle récupéra les petits un à un, aidée des deux passantes encore sous le choc, atterrées par l’horreur de la scène.
La vie fût bien courte pour cette jeune mère si attentionnée pour sa nichée. Mais quelle idée lui en a pris de se rendre à la ville, lieu de tous les dangers et de perdition. Une cane ne devrait pas quitter son foyer pour d’aussi futiles raisons.
Elle laisse, maintenant, neuf petits orphelins qui chaque jour pleureront leur mère défunte à qui ils doivent la vie.
Adieu jeune cane inconsciente, tu nous manquera, 
fini les « coin-coins » de joie et de fureur,
fini les mouvements d’ailes éclaboussants tout sur son passage,
fini les dandinements provocants,
une casserole t’attend.

coin-coin

 

Shooting-sculpteur « art zero »

Shooting du matin, clichés malins
Les sculptures sont d’Alain Katz, sculpteur de talent
Après avoir bu le vin, Alain redonne une nouvelle vie aux ceps de vignes.
Quand aux bois flottés, il a préféré laisser l’eau aux poissons.
Regardez et n’hésitez pas à nous dire si vous aimez, où pas…

le site Les arts zéros d’Alain Katz